Iggy Pop en concert à Lyon pour son dernier album « Free »

LYON | AMPHITHÉÂTRE · CITÉ INTERNATIONALE | 13.09.20

Concert exceptionnel d’Iggy Pop qui vient nous présenter son dernier opus « Free », avec un set très acoustique plutôt jazz à l’Amphithéâtre de la Cité Internationale à Lyon. Ce sera l’occasion de se délecter des nouveaux titres du dix-huitième album solo de l’Iguane, sorti en septembre dernier, ainsi que d’anciens tubes incontournables.

Figure majeure de la culture punk, Iggy Pop se caractérise par son exubérance et son goût pour la provocation. Fondateur des Stooges (son groupe de 1967 à 1974, et de 2003 à nos jours), c’est sa collaboration avec David Bowie et notamment l’album « Raw Power » qui vont véritablement lui offrir une reconnaissance internationale.

Avant les Stooges

De son vrai nom James Newel Osterberg Jr., le chanteur, compositeur et acteur américain est né le 21 avril 1947 à Muskegon, dans le Michigan.

Désireux de devenir musicien dès le lycée, il pratique d’abord la batterie et forme son premier groupe en 1964, les Iguanas, dont il héritera du surnom d’Iguane puis Iggy.

Après un passage par l’Université du Michigan où il se joint au groupe de blues Prime Movers, il arrête ses études et décide de se consacrer à la musique.  Il rencontre alors à Detroit les frères Asheton et Dave Alexander et fonde avec eux les Psychedelic Stooges, qui sera raccourci en The Stooges une fois le groupe signé chez Elektra Records, le label des Doors.

Les Stooges

Le groupe enregistre un premier album éponyme en 1969, avec notamment les titres « I Wanna Be Your Dog »  et « No Fun »puis un second disque « Fun House » (1970), considéré comme majeur dans le développement du punk-rock.

Au cours de l’année 1970, la formation perd son contrat chez Elektra et se sépare en raison des problèmes de drogues du chanteur. Mais David Bowie, qui est fan des Stooges et d’Iggy Pop en particulier, s’occupe de réunir en 1972 les membre du groupe qui vont enregistrer l’album « Raw Power » sous le nom d’Iggy & The Stooges.

La carrière d’Iggy Pop semble relancée, notamment avec le succès du titre « Search and Destroy » mais il fini par connaître une période de trouble et se fait hospitaliser. Les Stooges remonteront sur scène une dernière fois au complet, le 9 février 1974 au Michigan Palace.

Carrière Solo et collaboration avec Bowie

Après la dissolution du groupe, Iggy Pop et James Williamson enregistrent en 1976 l’album « Kill City » qui sera refusé par toutes les maisons de disques.

Le chanteur connaît alors une période d’errance et décide finalement de se faire hospitaliser. Un an plus tard, il s’installe à Berlin avec David Bowie où les musiciens enregistrent deux albums en 1977 : « The Idiot » – son premier album solo – et « Lust for life ». Avec ces deux disques, puis « Kill City » qui finit par sortir, Iggy Pop connaît enfin le succès.

A la fin des années 1970-début 1980, Iggy Pop poursuit une carrière solo et enregistre des albums en collaboration avec Glen Matlock des Sex Pistols et Ivan Kral. Les disques sont des échecs commerciaux et sont dans l’ensemble peu appréciés par les critiques musicales.

C’est alors que David Bowie, au sommet de sa gloire au début des années 1980, reprend « China Girl » (un titre de « The Idiot ») qui deviendra un tube mondial et permettra à Iggy Pop de se refaire une santé financière grâce aux royalties.

Retour en studio

Iggy décide d’arrêter les excès et de tenter de réaliser des albums plus ambitieux. Ce n’est seulement qu’en 1985 qu’Iggy Pop retourne en studio, accompagné de Steve Jones, un autre membre des Sex Pistols. David Bowie l’aide également pour la conception de son nouvel album – ce sera la dernière collaboration entre les deux hommes -, « Blah Blah Blah » (1986).

Ce disque signe le retour de son succès, avec notamment la reprise de « Real Wild Child », qui se hisse dans les hits parades anglais et devient le premier véritable tube de sa carrière. Le succès se confirme à la fin des années 1980 avec Instinct (1988), album de hard rock mélancolique, et dans les années 1990 avec le  commercial « Brick by Brick », enregistré avec le guitariste de Gun n’ Roses, Slash. Iggy Pop poursuit sur sa lancée et enchaîne trois ans plus tard avec « American Caesar ».

Il revient également au cinéma, 18 ans après sa première apparition, notamment dans les films « Sid & Nancy » d’Alex Cox (1986) et « La Couleur de l’argent » de Martin Scorsese (1987). Il poursuit sa carrière d’acteur dans « Cry Baby » de John Waters (1990), « Coffee and Cigarettes et « Dead Man » de Jim Jarmusch.

En 2003, suite aux albums « Beat’em up » et « Skull Ring », les Stooges sont à nouveau réunis près de 30 ans après leur création et remontent sur scène. Entre le décès de Ron Asheton qui signe la fin définitive de The Stooges et la reformation de Iggy & The Stooges avec James Williamson, Iggy Pop revient en 2009 avec « Préliminaires », un album inspiré par le jazz et la chanson française.

En 2016, quelques semaines après la mort de David Bowie, Iggy Pop sort l’album « Post Pop Depression » en collaboration avec Josh Homme de Queens of the Stone Age, sur lequel intervient notamment Matt Helders des Arctic Monkeys.

Son 28e album studio Free, sorti en septembre 2019, est un mélange de jazz grâce à son remarquable trompettiste Leron Thomas, de poésie et de sa vie intime car, comme il le dit :

C’est l’album qui est le plus proche de mon cœur.